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susie ain't your friend

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susie ain't your friend
8 octobre 2006

Rock en Seine, Domaine National de St Cloud - le 26 août 2006

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Arrivés à la gare du Nord à peu après 14h30, il nous faut pas moins de 45 minutes pour arriver sur le site. Au fur et à mesure que nous approchons de la station de métro située à quelques pas du festival, la population se met à ses couleurs: tshirt de temps en temps, mais surtout bracelets, synonymes des pass pour les deux jours. Ah les vaches, ils ont vu The Raconteurs (avec Jack White) hier. De même, un individu arbore nonchalament un badge VIP qui pendouille de son baggy. La pression monte. Au sortir du métro, la pluie tombe, nous sortons les parapluies, en espérant que celle-ci soit courte. Certains quémandent pour l'achat d'une place, leur demande est inscrite sur une feuille de papier. Sans succès apparent. Cette journée est sold-out, et la venue de Radiohead y est pour beaucoup. Nous suivons les festivaliers jusqu'à l'entrée, après avoir traversé une forêt de distributeurs de flyers et même de cd's gratuits (cd intitulé "Rip it up and start again").
Fouille assez basique à l'entrée, ils laissent les bouteilles d'eau et même les appareils photos. Dommage, on n'en avait pas. Nos poches se remplissent à nouveau de divers objets : tour du cou SFR, coussin Levis, et surtout boules Quiès multicolores avec sticker "Ile de France". Au moins un objet qui servira.
A cette heure indéterminée, Broken Social Scene en est déjà à sa dernière chanson, sous une ovation du public. Nous les apercevons de loin, ça avait l'air effectivement pas mal du tout. Passage obligé par les nombreux stands, qui semblent plus là pour leur promo que pour le festival en lui-même. Cette remarque peut également convenir au public.Très djeun (c'est un mot du dictionnaire, maintenant), très bo-bo, très jeunesse parisienne faussement désinvolte. L'on se rend compte que nous sommes, nous aussi, stéreotypés. Des jeunes qui n'écoutent pas de variété, mais ciblés de la même façon. Chienne de vie. Nous ne sommes qu'une copie, d'une copie, d'une copie. Hommage à Fight Club.

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XAVIER RUDD

Halte aux lamentations, Xavier Rudd, le playboy (faut le dire vite) australien commence à jouer, seul sur scène. Il remplace au pied levé un groupe qui a annulé au dernier moment et dont le nom m'échappe. Lui, c'est un mec cool. Voire "kioule". C'est dire s'il l'est. Blond, il joue d'une pléthore d'instruments plus ou moins connus. Batterie, guitare, djembé, didgeridoo. Et il est vrai que de ce point de vue, il a du mérite, Xavier Rudd. Une espèce de Yann Tiersen surfeur, à la sauce Ben Harper. Cette musique lente plonge le public, qui apprécie visiblement la performance artistique. A vrai dire, ces sons m'incommodent, d'autant plus que tout cela me semble répétitif, et que surtout, le public explose à chaque changement de rythme. Comme les afficionados des boîtes de nuit le feraient pour un simple set de DJ, un samedi soir.

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SKIN

Le temps que la foule se disperse probablement pour voir Phoenix, nous nous collons contre les barrières et attendons Skin, le nom de l'ex-chanteuse de Skunk Anansie. Revêtant un bonnet noir et une veste à paillettes tel Michael Jackson dans Billie Jean, sa voix parait surpuissante en comparaison avec son physique assez frêle. Skin, avec son crâne rasé, ses yeux malicieux, et son sourire jusqu'aux oreilles, j'adore. Elle prononce même quelques phrases en français "merci vous êtes très gentils". Le premier grand moment du concert qui n'a pourtant duré qu'une quarantaine de minutes fut "Faithfulness", chanson atypique de son avant dernier album solo "Fleshwounds", interprété à la perfection dans les moments lents, qui nous permettent d'apprécier sa voix, et dans les moments rapides, avec un gros renfort de la basse. Un peu après s'enchainent deux titres de l'ère Skunk Anansie, "Charlie Big Potatoe" et l'archi-connu "Hedonism (just because you feel good)". La claque. Chaque émotion est démultipliée, quand Hedonism est interpretée en accoustique et qu'elle est reprise avec tout le public. Et là, on commence à se demander pourquoi elle n'est pas plus connue. Comme toute bonne chose, le concert finit trop vite, le guitariste jette quelques médiators. Une fille parvient à en toucher un, sans toutefois parvenir à l'attraper. Puis l'objet disparait on ne sait où. Au moment de récupérer les sacs, je le vois derrière la barrière, et une photographe me le donne gracieusement.
Setlist : Alone in my room / She's on / Faithfulness / Movin' / Charlie Big Potatoe / Hedonism / Just let the sun / Take me on / I can dream

Dur de se remettre d'une telle émotion, nous quittons la scène de la Cascade pour nous approcher de loin de la scène de l'Industrie, où se produit Rhesus, puis direction la Grande Scène pour Dead 60's. Nous profitons de l'audio, sans plus.

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Un peu plus tard et après la pause diner aux cheeseburgers aux prix très parisiens (5€, 3€ les frites), Beck commence son concert, et même avec un chapeau et des lunettes noires, tout le monde l'a reconnu. Il commence par "Loser", un titre qui met tout le monde d'accord. Les écrans géants diffusent un spectacle de marionnettes, qui est en fait l'exacte reproduction de ce qui se passe sur scène. Une idée plaisante voire géniale pour une courte période ou pour un concert intimiste, mais dans un concert où probablement plus de 25 000 personnes sont amassées autour de la même scène, ça devient nettement moins drôle. Parce qu'a environ 150m de la scène, Beck et ses acolytes ne font pas plus de 5cm, et les écrans géants sont supposés effacer cette distance. Les marionnettes étaient réussies, et leur playback aussi, c'est déjà ça.

Puis arrive le concert le plus attendu de la journée, celui de Radiohead. Indescriptible.
Setlist : Airbag / 2+2=5 / The National Anthem / My Iron Lung / Morning Bell / Fake Plastic Trees / Videotape / Nude / The Gloaming / Paranoid Android / All I Need / Pyramid Song / Lucky / The Bends / I Might Be Wrong / Idioteque / Everything In Its Right Place
Rappel : You And Whose Army / Bodysnatchers / There There / Karma Police

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14 juillet 2006

Robert Plant & The Strange Sensation, Calypso - Calais, le 12 juillet 2006

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C'est aux alentours de 22h que Robert Plant et son groupe viennent honorer le Festival de la Côte d'Opale de leur présence. L'intro est un remix mi-techno mi-tribal de "Shine It All Around", une chanson du dernier album "Mighty Rearranger". Les musiciens sont déjà en place et l'arrivée de Robert Plant, repérable instantanément grâce à sa crinière blonde déchaine le public pour la première fois. Ce ne fut pas la dernière, bien au contraire. Le sexagénaire légendaire invite le public à taper des mains dès les premières notes de "Tin Pan Valley". Au moment de "Black Dog", la première chanson de Led Zeppelin jouée ce soir dans un registre moins hard qu'à l'époque, il invite le public à reprendre les "ah, ah". Déçu par notre préstation et arrogant comme un jeune homme de vingt ans, il arrête la musique : "all these years, and... ah ah ?", dit-il, faisant la moue. Subitement, et alors que les chansons de son dernier albums ne lui font pas tellement pousser sa voix, nous avons droit à un cri aïgu comme il y a 30 ans. Même puissance, mêmes frissons dans la salle. A chaque pause, il nous présente la chanson suivante. Ainsi, "Freedom Fries" est une référence à Georges W. Bush, et il nous a cité une phrase de Jim Morrison à une autre moment.

Les musiciens y sont pour beaucoup dans ce triomphe. John Baggott, l'homme au clavier qui joue des "funny noise" et Clive Deamer, l'impressionnant batteur, sont issus de la formation de Portishead, rien que ça. Skin Tyson, le guitariste (à ne pas confondre avec la chanteuse de Skunk Anansie, Skin) nous a abreuvé de soli dans la lignée de son prédécesseur Jimmy Page. Sans oublier Justin Adams et Billy Fuller, respectivement à la guitare et à la basse. Parce qu'il en faut du cran pour rejoindre la formation de Monsieur Plant. Un sondage anglais paru il me semble l'an dernier avait pour question: "Composez le groupe de rock idéal". Et chacun des membres de Led Zeppelin est apparu vainqueur dans sa catégorie.

Après des morceaux cultes tels que "Going to California" et autres "Gallows Pole", la formation quitte la scène. Les roadies sont déjà à l'affut sur les instruments, et l'on se demande si tout n'est pas terminé. Quelques minutes plus tard, à notre grand soulagement, le groupe revient nous jouer "The Enchanter" (dernier album) et surtout "Whole Lotta Love", qui mit la fosse dans un état proche de l'hystérie collective. Cette chanson fut une alternance entre l'ère Led Zeppelin, avec des riffs lourds, et l'ambiance plus orientale et calme du dernier album. Et c'est peu dire que ce sont les passages à la Led Zep', avec la voix et l'énergie de l'époque, qui ont fait chavirer le public.

Les sourires béats sont sur tous les visages, et la phrase que s'aprête à prononcer Robert Plant tombe à pic. "This is not unreal. This is a strange sensation".

Setlist désordonnée et incomplète: Tin Pan Valley, Going To California, Black Dog, Another Tribe, Gallows Pole, Freedom Fries, The Enchanter, Whole Lotta Love, Four Sticks.

8 juin 2006

Korn + Soulfly + Flyleaf, Zénith - Lille, le 6-6-6

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Flyleaf

Flyleaf, le premier des trois groupes qui est venu jouer ce soir a le plus mauvais rôle. Celui de chauffer la salle, tout en étant le moins connu, et surtout le moins talentueux. Il y avait du lourd ce soir là au Zénith. Alors que Flyleaf commence son set de 30 minutes, je me lève du fond de la fosse pour m'approcher un peu. Les pogos commencent à quelques mètres de moi. Je reste les bras croisés, pas attiré une seule seconde par la musique. Ca tient plus du grand guignolesque qu'autre chose, et le son est bien trop fort. Je sors récupérer des boules quiès, et retourne me rasseoir par terre. Flyleaf, ça sautille, ça headbange, ça fait des bonds quasiment sur chaque rythme. Comme la sempiternelle comparaison avec le Canada Dry: ça ressemble au métal, mais ça n'en est pas. Quoiqu'ici, ça en n'avait pas même le goût. Au moment de la douloureuse séparation d'avec le public, la chanteuse remercie ce dernier de l'accueil chaleureux, et nous répète le nom de ce groupe à oublier: "Flyleaf, we're from Texas".

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Soulfly

La machine féroce de Soulfly se met en place pendant la pause, et le drapeau brésilien est déployé sur la gauche de la scène. La pochette du dernier album, "Dark Ages", trône au fond de la scène. L'intro de leur set débute sur une musique plutôt chevaleresque, et dès les premières notes de "Babylon", Soulfly annonce la couleur. Les cris guturaux, ceux de Max Calavera, sans répis, pendant une heure. Ca secoue la fosse, et les slammeurs dégoulinants et essouflés que nous voyons passer sur la droite de la scène en disent long de la violence des pogos. L'ex-chanteur de Sepultura nous reprend même "Roots", que la foule remercie en chantant les paroles. "Roots, bloody roots!". Je ne m'étendrai pas sur les autres titres, car l'unique autre chanson que je connaissais était "Frontlines", qui a d'ailleurs été jouée, comme sur le cd, à un rythme très rapide, à tel point que cela en devient même difficile de suivre le rythme avec le pied. Un très bon set. Un peu trop hard pour moi tout de même.

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Korn

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La salle se rallume, et Loc, le garde du corps de Korn commence à discuter avec les vigiles. Il en faut un certain nombre devant la scène, sans quoi le spectacle ne débutera pas. Peu après 22h, la musique d'intro de "It's On" retentit. Les lumières rouges tournent pendant un long moment avant que le rideau central ne tombe et que le batteur commence à jouer. Viennent ensuite Fieldy, le bassiste, et Munky, le guitariste. Je me trouve à ce moment au beau milieu de la fosse, sur la droite, le côté de Munky. Jonathan Davis arrive en dernier, et nous assène un "Come On" magistral. En un instant, je me retrouve à deux mètres de la scène, poussé par un énergumène venu de nulle part. Ca bouge beaucoup, et il faut batailler dur pour tenir cette place. J'en perds même mes boules quiès, sans m'en rendre compte. Les gars de Korn sont ensuite rejoints par des individus masqués: cochon, cheval, lapin, qui jouent également des instruments (guitarre, percussions, synthé, chant) et ajoutent un petit "plus" musical non négligeable. La voix de Jonathan est bien posée, et le son est bien meilleur qu'à Soulfly et Flyleaf. Munky scrute le public, sourit. Il s'amuse autant que nous, visiblement. Entre les chansons, Jonathan court vers son masque à oxygène - peut-être une habitude prise à l'époque où Korn faisait la première partie de Marilyn Manson, adepte de la méthode lui aussi. "Here to Stay" constitue le premier beau moment de la soirée, et la fosse ne se calme toujours pas. Un peu plus tard, le medley "Shoots and Laders", "Need to", "Lies", "Make me bad", "Thoughtless", "A.D.I.D.A.S" et "Twist" commence, Jonathan Davis armé d'une cornemuse. S'ensuivent "Coming Undone", un titre du dernier album qui semble très apprécié par la foule, puis un rappel de quelques chanson, dont "Freak On A Leash", que j'adore. Jonathan Davis remercie les fans d'être venus, et cette "incredible crowd". Mais cette nuit est spéciale, parce que c'est l'anniversaire de son "brother", alias Munky. "I don't know if you guys in Lille France do this, but this is what we in America do at someone's birthday. I hope you can sing this". Il chante alors "Happy Birthday", avec le public. Monky est visiblement géné. Le concert se termine par "Blind". Ce titre commence calmement jusqu'aux premières paroles "Are you readyyy". Là, c'est le moment le plus musclé du concert dans la fosse. A la fin du set, les médiators pleuvent, mais aucun ne finira sa course dans ma direction. De même pour les setlists, dont seules deux ont été distribuées à des privilégiés. Les autres étaient encore scotchées à la scène lorsque les agents de sécurité ont évacué la salle. Dommage.

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korn

Les albums :
soulfly___dark_ages korn___see_you

[Photos : susie]
[Flyleaf :
site officiel - myspace] [Soulfly : site officiel - myspace] [Korn : site officiel - myspace]

8 mai 2006

Jack The Ripper + Tarantula AD, Grand Mix - Tourcoing, le 5 mai 2006


Tarantula AD

Sans fouille à l'entrée, nous nous postons directement contre la scène, une bière à la main. Le Grand Mix a cette convivialité que seules les petites salles ont (la salle peut contenir 600 personnes). Les New-Yorkais de Tarantula AD commencent, le guitariste se trouve juste devant nous. Il joue avec une guitare à deux manches, comme Jimmy Page à la belle époque de Led Zeppelin. Il joue parfois alternativement pendant une même chanson avec les deux manches, l'un faisant office de guitare, l'autre de basse. Avec le batteur et le violoncelliste, ils sont trois sur scène. Comme à mon habitude, je sors l'appareil photo. Au bout de la deuxième, une petite tape sur l'épaule. L'agent de sécurité me dit que les photos sont interdites. Etonnant, Final Fantasy a été mitraillé il y a quelques jours sans bronchement de leur part. La musique est principalement instrumentale et part dans de jolies envolées, et la guitare joue un son gras. Le batteur demande au public la traduction de leur chanson "Love Cherry", à savoir "Cerise d'amour", inspirée soit-disant des amoureux des bancs publics (Brassens n'est pas loin) dont la France est peuplée, comme dans beaucoup de pays d'ailleurs. La présence du violoncelle me fait automatiquement penser à Apocalyptica, vu à l'occasion du concert de Rammstein en février 2005. Tarentula AD est aussi mélancolique mais bien moins metal. Ce qui en résulte: de longs passages dignes d'épopées épiques avant la mise à mort, caractérisée par la guitare. La pochette de leur dernier album, Book of Sand, traduit bien cet esprit. Le violoncelliste, énervé comme un taureau dans l'arène, frotte son archer sur les cordes avec une telle force qu'il en a quasiment usé deux lors du set. Dramatique, mélancolique, on n'y reste pas insensible.


Jack The Ripper

Lors de la pause entre les deux groupes, les instruments sont démontés et embarqués en coulisse de notre côté. Le vigile qui avait pris les piles de mon appareil photo fut même contraint d'y participer, malgré ses efforts pour faire semblant de regarder autre part d'un air faussement concentré. Bien fait ! Puis le guitariste de Jack The Ripper prend place devant nous. Au moins six guitares différentes, à accorder. Ce qui est bien, ce sont les petits voyants sur la pédale. Il joue une note, et sur le boitier un voyant s'allume rouge si la guitare est mal accordée, vert dans le cas contraire. Il reste plus qu'à tendre ou détendre la corde pour avoir la note juste.
Les huit membres du groupe font leur apparition après une petite musique d'intro, dans l'esprit de Jack The Ripper, le mystérieux tueur de Londres. Le chanteur, déchainé, danse sans limite et sans complexe, dans une grace digne d'un Michael Jackson (oui j'exagère, mais l'idée est là) et effrayant comme un Iggy Pop chantant "Nightclubbing". Pour la chanson "I was born a cancer", il nous dit que c'est une chanson sur le tabac. "Il parait qu'on n'aura bientôt plus le droit de fumer dans les lieux publics", déplore-t-il, lui qui enchaine cigarette sur cigarette depuis le début du concert. Un sondage rapide dans la salle, une majorité est contre cette interdiction. La salle est elle-même enfumée malgré les affiches. A la chanson suivante, une groupie au centre lui donne une clope et lui tend le briquet, comme pour le soutenir dans sa quête pour son cancer. "I was born to die of cancer", dit la chanson. Torturé pendant les chansons et communicatif entre celles-ci, le chanteur a parfois des mimiques proches de Marilyn Manson. Complètement dans son monde (le public avec), il a même sauté de la scène pour arriver jusqu'au bar. Peut-être s'agissait-il d'une tentative de slam manquée. Quand il est revenu sur la scène, à la fin de la chanson, il s'est assis sur une chaise et a murmuré un timide "Personne ne m'aime... J'espère que vous aurez une pensée pour nous entre 2h et 3h du matin, quand nous serons seuls dans notre chambre d'hotel...". La groupie (celle qui avait auparavant donné la cigarette) a gémi un "noooon", à croire qu'elle voulait elle passer la nuit dans ses bras. Après les deux rappels et l'ovation amplement méritée du public, je me récupère la setlist du bassiste. Une excellente surprise ce concert, doublé d'un souvenir, c'est ce qu'on peut appeler un concert rentable, d'autant plus quand on est invité!

Les albums :

[Photos : susie (Tarantula AD) - vinciane (Jack The Ripper) trouvée sur Le Cargo]
[Tarantula AD : site officiel - My Space] [Jack The Ripper : site officiel - My Space]

3 mai 2006

Final Fantasy + The Silver Mt Zion, Grand Mix - Tourcoing, le 1er mai 2006

Ce jour de la fête du travail a vu le passage dans notre région de Final Fantasy, qui est déjà venu il y a quelques mois. L'occasion d'apprécier dans une vraie salle de concert plutôt qu'à un showcase Fnac le violoniste surdoué. Arrivés dix minutes avant l'heure, nous sommes une trentaine devant le Grand Mix. Pour un concert intimiste, il va être intimiste! Finalement le concert n'a commencé qu'à 18h30, au lieu de 18h, et la salle s'est bien remplie entre temps.

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Le concert commence, Owen Pallett arrive dans un silence pesant. Après un petit signe de la main, il enlève ses chaussures. Les personnes qui ne le connaissent pas encore sourient. C'est là qu'il se met à jouer, et la musique créee devant nous prend forme étape par étape, grace à une pédale à effet. Dès la première chanson, le public lui offre un accueil très chaleureux. Au bout de quelques chansons, une femme vient mettre la musique en image, par le biais d'un rétroprojecteur. Un batteur arrive également. Malgré un petit raté sur "This is the Dream of Win & Regine", tous s'est merveilleusement passé, et le public ne s'est pas trompé ce soir là, en réclamant un rappel. C'est rare, car le public vient surtout pour le groupe principal, et souhaite être débarassé le plus vite possible de la première partie. Pour nous, c'est le contraire, nous ne connaissons pas l'autre groupe. Owen Pallett revient sur scène visiblement stressé, peut-être qu'il ne s'attendait pas à revenir sur scène. Une personne dans le public lui demande "Please Please Please". Souhait exaucé.

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Final Fantasy n'est que la première partie ce soir, alors qu'il y a quelques mois, il avait donné un concert le soir du showcase Fnac en tant que tête d'affiche. L'autre groupe, c'est The Silver Mt Zion. Un groupe composé par certains membres de Godspeed You Black Emperor. Le nom complet de The Silver Mt Zion est en réalité The Silver Mt Zion Memorial Orchestra and Tra-la-la Band. Un nom à rallonge, synonyme d'une grande prise de tête. Leur set commence par "Dead Marines", issu du dernier album Horses In The Sky. J'avais lu des commentaires négatifs sur ce groupe, à savoir que le chanteur chantait faux. Si cela se vérifie sur l'album, il en est de même sur scène. Le problème est que les chansons durent bien souvent dix minutes. Dix minutes de paroles murmurées, reprises par les violons et les autres instruments, et ça se finit bien souvent par une saturation de tous les intruments ou par un canon de cinq membres du groupe (sur sept membres au total). Complètement insensible à leur trip, je vois le public balancer légèrement la tête sur un rythme pourtant décousu. Entre les chansons, de grands silences, que le chanteur esssaye tant bien que mal de combler. Il dit que si les groupes populaires ont de la chance d'avoir des gens qui préparent leurs instruments, mais eux ne sont pas un groupe populaire. Ha ha ha. Au silence suivant, une violoniste tente un "Happy May Day" discrêt, sans réaction du public. La musique reprend, et un autre membre croit avoir trouvé l'idée du siècle en prononçant un "Happy May Day". Ca tombe à l'eau, forcément, et la violoniste ne manque pas de lui rappeler son plagiat. Le chanteur lui-même avoue qu'il a un mauvais "sense of humor", puis annonce la chanson suivante "Horses In The Sky (are too heavy to fly)". Ca c'est de l'humour pourtant ! Au bout d'une heure et quelque de supplice, le groupe s'en va, sous les acclamations du public. Nous, ce qu'on veut, c'est uniquement faire dédicacer l'album "Has a good Home" et la place de concert par Owen Pallett (Final Fantasy). Les agents de sécurité nous avaient dit qu'il fallait attendre la fin du concert pour cela. Le rappel de The Silver Mt Zion ne nous arrange donc pas. Comble de malchance, il y eut trois rappels, d'une durée totale de quarante minutes ! La salle se vide, et c'est finalement vers 22h15 que le concert se termine, et qu'une quinzaine de minutes plus tard Owen nous fait les dédicaces.

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Les albums:

[photos : susie]
[Final Fantasy : site officiel - Tomlab] [Silver Mt Zion : paroles - Southern Records]

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5 avril 2006

La bassesse intellectuelle

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"Avec l'équipement de forces spéciales, ne craignez plus de revendiquer votre opinion"

Non content d'attendre 20 minutes le bus, en plein vent (et mon brushing ?!), il fallait que j'attire un boulet. Un gros. Huileux. Avec goutelettes sur le front en option. Le peuple s'aggutine devant les portes du bus. La galanterie se perdant, je laisse passer une femme, suivie par une deuxième. A la troisième, je me décide à y aller, on n'est pas chez mémé. Là, une mamie sortie de nulle part me fait barrage avec son parapluie, et sa copine de 80 ans derrière qui lui crie "vas-y, avance!". J'ai jamais compris pourquoi les gens n'étaient pas un minimum civilisés dans ces moments là. De toute façon, le bus partira pas sans avoir laissé monter les passagers, il est là pour ça, non?

Moi: "Bah allez-y!" m'exclamai-je en retirant ma main coincée entre le parapluie et la rampe du bus, levant d'un même mouvement les épaules et les yeux.

Je trouve une place pour m'asseoir, je me crois chanceux. Non, le gros huileux dont je parlais au début de ce billet s'était dores et déjà décidé à jetter ton venin sur sa pauvre proie. Il s'installe à côté de moi et me demande si tel arrêt est encore loin, parce qu'il ne connait pas le trajet. Je lui réponds que je lui signalerai durant le trajet, étant donné que je descends à celui d'après.

Lui : Oh putain, le monde dans le bus.
Moi, qui ne réponds jamais habituellement, tente une explication rationnelle - on ne m'y reprendra plus : C'est probablement dû à des ralentissements sur le trajet, habituellement il n'y a pas autant d'attente (et sous-entendu, pas autant de monde)
Lui : Ah, à cause des manifestations tu veux dire?
Moi, qui déteste qu'un inconnu me tutoie : Peut-être.
Lui : Tu manifestes pas, toi ?
Moi : Non.
Lui : T'es pour le CPE?
Moi, n'ayant pas honte de mes opinions politiques : Oui.
Lui : Ah, bah on va avoir des problèmes pour discuter alors. (Rappel: c'est moi qui lui rends un service pour lui dire où il doit descendre)
Moi : Ah. (l'air de m'en foutre)
Lui : T'es de droite alors ?
Moi : Quoi?
Lui : Bah t'es de droite si t'es pour le CPE.
Moi : Tu sais (j'allais pas le vouvoyer non plus) je connais des gens de gauche qui sont pour le CPE.
Lui : C'est pas possible.
Moi : Si, j'en connais.
Lui : Alors t'es de gauche ?
Moi : Je vois pas l'interêt de le dire.
Lui : Alors t'es ni de droite ni de gauche, t'es au centre?
Moi : Je vois pas l'interêt de le dire. (à un moment, une personne normale devrait commencer à se poser des questions)
Lui : Le CPE, ça remet en cause 50 ans de conflit sociaux, des gens sont morts pour ça.
Moi, levant les yeux aux personnes qui se retournent vers moi : Merci pour le cours d'histoire.
Lui : Ton père est patron?
Moi : Oui, d'habitude j'ai une voiture de fonction, mais j'aime bien fréquenter d'autres milieux de temps en temps.
Lui, vexé : Ah, si on peut plus rigoler...

Mon téléphone sonne deux fois, ce qui coupe court à cette masquarade. Finalement, il se lève pour le bon arrêt, je me dis qu'il a compris comment lire le panneau où sont écrites les stations.
Debout devant la porte, il me fixe par intervalles très réguliers pendant que le bus parcourt la dernière centaine de mètres. Doté d'une certaine fierté, et ne me laissant pas impressionner par son front dégoulinant ni son ventre avec bouée intégrée, je le regarde de temps en temps. J'hésite même à lui demander le fonds de sa pensée, mais me ravise. Je lui ai parlé une fois, I've had enough. Le bus s'arrête, il lance ses derniers mots:

Lui : Tu bosses au MEDEF ?
Moi : ...?
Lui : Tu bosses au MEDEF ?
Moi : Oui (je savais que ça lui ferait plaisir)
Lui : Tu bosses au MEDEF ?
Moi : [hochement de la tête]

Déconcerté de ne pas me voir gêné plus que ça, et désormais à l'extérieur du bus, il en est réduit à me montrer divers signes de la main que j'aurai peine à retranscrire ici. Finalement il sort quelque chose de sa poche et le lance dans ma direction.
Mais dis donc, toi l'empaffé, tu sais que ça passe pas à travers les vitres, gros trou du cul ? Si vraiment tu voulais me lancer un projectile, il fallait le faire avant ! Et puis travailler au MEDEF non, je préfère une entreprise privée, car je n'ai aucune envie de travailler en association, comme l'est le fondement juridique du MEDEF (association loi 1901). Cependant, si Mme Parisot me lit, je suis ouvert à toute proposition... d'emploi uniquement.

Ce jeune d'environ 25 ans et de niveau scolaire probablement bas, tellement concerné par les questions sociales en a probablement oublié que la liberté de pensée et de ne pas être inquiété pour ses opinions est proclamée (je ne vais pas citer tous les textes) par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme en son article 19. De même, il n'est pas négociable que sous pretexte d'une majorité contraire à mon opinion, ma voix vale moins qu'une autre, surtout qu'un con pareil.

J'en ai fini de mon analyse sociologique et juridique ;)

Occultons ce contexte du CPE.
Montesquieu avait raison une fois de plus. Il disait en substance que face à deux hommes ignorants, le savant ne peut imposer son choix. Il me semble que le droit de vote devrait être soumis un test de compétences juridiques minimum.

2 avril 2006

Etats Généraux du Parti Socialiste - Lille, le 1er avril 2006

Alors ça, aucun autre jour que le 1er avril aurait pu être choisi. Mon premier "concert" politique fut en réalité un coup du sort.

segolene royalJ'avais rendez vous avec une copine pour la rédaction d'un mémoire, et le salon de l'immobilier qui se tenait au Grand Palais nous permettait de rencontrer des professionnels, car c'est toujours plus intéressant d'avoir une vision pratique du sujet, même si au final j'ai de plus en plus de doutes quant à l'articulation du plan que l'on a arrêté et des différents paragraphes que l'on a décidé de traiter. Alors que j'attendais mon binome, malgré mes dix bonnes minutes de retard sur l'heure prévue, et que mes appels sur son portable se concretisaient par une sonnerie des années 90 avant de couper la communication, survint un autre élément inhabituel. Ségolène Royal (cf: photo ô combien révélatrice), accompagnée de 5-6 personnes, quitte le Grand Palais. Mince alors. A ce moment me reviennent en tête les images du journal régional sur les états généraux du Parti Socialiste, avec pour thèmes la décentralisation, le logement et l’aménagement du territoire, dont je me foutais à moitié, et qui effectivement se déroulaient au même endroit que mon salon de l'immobilier. Sauf que le rapprochement entre les deux n'avait pas fait mouche dans mon esprit -de mouche ?- avant cet instant.
Quelques minutes plus tard, je raconte mes mésaventures à mon binome, décidément très en retard. L'entrée nous ouvre le chemin aux deux thèmes. Ni une ni deux, nous décidons d'aller faire un tour en territoire ennemi, sans être adhérent, ni même socialiste.

Les deux bonshommes de l'entrée nous demandent nos badges.

- Nos quoi? Badges? Ah, on n'en a pas. Sinon c'est payant ?
- Pas du tout.
- Alors comment on fait pour avoir un badge...?
- Au stand derrière vous.

La dame du stand nous donne deux badges, enfin un chacun. Je récolte le programme de la journée, et également une lettre de Mme le maire. Les chaises sont déjà installées et les premiers rangs sont déjà pris. Quoi qu'il en est, la salle est à ce moment vide aux 9/10e.
Il y a des panneaux dans le fond de la salle, avec des flèches pour différents ateliers. Finalement les ateliers n'avaient lieu que le matin, et on tombe sur des amphithéâtres vides. Puis durant notre visite on croise un certain nombre de personnes avec un bagde bleu. Des dissidents? On entre dans la salle, vide elle aussi. Rien à voir, il s'agissait d'une conférence sur la mucoviscidose. On retourne au meeting, et les caméras s'agitent un peu plus. Devant nous se trouve Jack "quel bel homme" Lang, rejoint par Henri Emmanuelli. Notre conversation s'oriente sur... les fringues. Ma binome: "regarde comme son costume est bien ceintré, c'est normal qu'il en jette". On s'assoit au 7e rang, avec les fans de la première heure. Et nos voisins de gauche et de derrière devaient être assis depuis un petit moment si l'on en juge par l'odeur de sueur et/ou l'haleine qui s'en dégageait à chaque mouvement et/ou parole. La conférence a commencé par une présentation soporifique de Annick Lepetit. Emmanuelli guidait le débat qui s'en est suivi. Le tout était filmé et retransmi sur écran géant. Lors des questions du public, les personnes aux alentours s'amusaient de voir leur tête sur l'écran. Mais lorsque ma voisine m'a dit qu'on y était, je n'ai pas pû m'empêcher d'en faire autant, même si je me suis cherché durant toute l'intervention sans succès. Le tutoiement est de rigueur, et quand "François" rejoint son siège sur la scène, le public l'applaudit au beau milieu de l'intervention d'un élu.

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Il y avait aussi des photographes. A ce moment là, peut-être pendant l'intervention à la tribune de Marilyse Lebranchu, un poil plus interessante que celle de Annick Lepetit, on discutait de la Nouvelle Star, dont l'émission va devoir être refaite entièrement parce que les SMS envoyés n'avaient pas été correctement comptabilisés. Hop, un flash dans la gueule. Puis un deuxième. Pour vérifier si je suis réellement une star, parano, ou les deux, je me confie à ma voisine, qui me dit la même chose. On s'imagine sur le site du PS, une photo de nous avec en légende "les jeunes militants du parti socialiste". Après tout, la beauté n'a pas de couleur politique (oui, je m'autocongratule). Le pire c'est qu'à la toute fin, après que François Hollande a commencé son discours (note de grammaire : après que + indicatif), ce photographe nous a repris en photo, se plaçant juste à côté de nous, pendant que nous étions debouts en train d'applaudir. Enfin "applaudir" est un grand mot (ou verbe), il fallait surtout évacuer les effluves pestilentielles de nos voisins qui chatouillaient nos narines et piquaient nos gorges. Le mouvement n'est pas forcément souhaitable dans les rangs du Parti Socialiste.

Note: Le ton cynique est bien évidemment volontaire, et pour ne pas choquer d'éventuels lecteurs de gauche, j'estime ne pas avoir perdu mon temps, et compte bien assister à d'autres débats de toutes horizons politiques.

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[photos: susie]

15 mars 2006

Olivia Ruiz au Forum Fnac (Lille) - 14 mars 2006

La Star ac' ne forme pas forcément à la variété. La preuve vivante existe bel et bien, en la personne d'Olivia Ruiz, l'auto-proclamée "femme-chocolat", celle qu'on peut manger sans prendre un gramme. Elle fait partie de la vague dite de la nouvelle chanson française, et surfe sur le succès d'artistes tels que Benjamin Biolay et autres Keren Ann lookalikes. Pour faire oublier son image formatée, la jolie brune a dû patienter un long moment, elle fait en effet partie de la première fournée de la Star ac'.
En ce jour faste, nous rencontrons des fans d'Olivia Ruiz, qui nous invitent à doubler une bonne partie de la file d'attente, sans aucune contestation de la part des personnes dépassées. Etonnant, tiens. Ce qui fait que nous nous trouvons dans les 10 premières personnes d'une queue composée à 90% de jeunes filles aux alentours de la vingtaine. N'étant pas particulièrement fan (je ne connaissais à ce moment que "J'traine des pieds", dont j'avais vu les prestations à Taratata et aux Victoires de la Musique), les deux heures d'attentes semblent interminables, malgré les bonnes discussions d'avec nos camarades.
Dans le forum, les musiciens se préparent déjà et l'on peut déjà les entendre jouer de la clarinette, de la trompette, du xylophone et de la guitare. Olivia Ruiz passe à côté de nous, chante quelques chansons pour se chauffer la voix, puis ressort en nous saluant. Peu après, le forum est ouvert au public et je me retrouve assis tout devant les enceintes. Il y a environ un tiers des personnes assises, les deux autres tiers sont debouts. Olivia arrive accompagnée de ses deux musiciens, et nous demande de nous lever, afin que tout le monde puisse rentrer dans la salle. Puis elle demande de laisser les petits devant, puisqu'elle aussi "sait ce que sait que d'être petit et d'aller à un concert". Je me décale donc pour d'excentrer un peu, au deuxième rang. Oui, oui, je suis d'une nature généreuse. Afin que tout le monde puisse profiter du spectacle, Olivia Ruiz s'agenouille sur le tabouret. Le set commence il me semble par "I need a child", chanson assez appréciée par votre serviteur, probablement grace à l'emploi de l'anglais que j'affectionne particulièrement. Entre les chansons, elle fait preuve de décontraction et s'amuse avec le public, demandant par exemple s'il y a une bonne chocolaterie à Lille, pour faire quelques provisions avant son train qui devait partir trois heures plus tard.
Un moment fort sympathique.

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[photos: susie]

11 mars 2006

Katie Melua au Forum Fnac (Lille) - 10 mars 2006

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Le second opus de la belle est sorti il y a presque six mois et c'est au tour de la France de bénéficier de sa venue dans nos contrées, bien lointaines de sa Géorgie natale. Avec plus de 5 millions d'albums vendus dans le monde, son statut de star ne se conteste pas, surtout au vu de la file d'attente assez impressionnante pour assister au mini concert gratuit qu'elle donne ce 10 mars à 17h30 à la Fnac, soit à peine quelques heures avant son "véritable" concert au Théâtre Sébastopol, qui est déjà complet depuis un petit moment, et même avec des places à 38€. En arrivant sur place plus de deux heures avant, je me retrouve (encore heureux) parmi les vingt premières personnes. L'heure tourne tout doucement, trop doucement. Puis l'ambiance s'agite du côté des organisateurs, du personnel de la Fnac et des vigiles. Katie Melua n'est sensée chanter que trois chansons, et la séance de dédicaces n'est apparemment pas prévue. Deux heures pour trois chansons, ça fait un peu cheap, surtout quand on n'est pas fan hardcore. De son premier album, je n'avais retenu que sa reprise de Jeff Buckley "Lilac Wine". De son dernier album, assez conventionnel mais très joli par ailleurs, la chanson intitulée "Spider's Web" m'avait enchanté. Il faudrait un sacré bol pour que ces deux chansons soient interprêtées.
Un employé de la Fnac a la dure tâche d'annoncer à la deuxième partie de la file d'attente que cela ne servait plus à rien d'attendre, le forum allait être comble avant même qu'ils puissent mettre un pied dans le magasin. Il plaisante avec un gars de la sécurité: "tu veux pas être mon garde du corps, je vais me faire lyncher!". Il est revenu avec sa chemise déchirée. (je plaisante!)
Un quart d'heure avant l'heure prévue, Katie Melua passe à côté de nous en souriant. Toute petite, très bien maquillée, comme à la télé en somme. Nous apprenons que la séance de dédicaces est maintenue, ce qui ravit tout le monde. Sauf moi, je n'ai acheté aucun album, et certains artistes refusent de signer le dépliant signalant leur venue, ou du moins tirent une gueule d'enterrement quand leur est présenté ce type d'objet (qui a dit que je faisais allusion à Luc Besson ?).
Je me retrouve assis au deuxième rang, tandis que les gens du fond sont debouts. J'aime ce privilège.
Le mini-set commence par le single de son dernier album "Nine Million Bicycles". Tout en simplicité. Elle enchaîne avec un titre de son premier album, puis commence "Spider's Web". [Au saumon], ma préférée. Elle a chanté une dernière chanson, mais sans importance, puisqu'il ne s'agissait pas de Lilac Wine (j'y tiens!).  Durée totale du mini-set: environ 10 minutes. Ca peut paraître court, mais je ne garde pas du tout cette impression, comme si cela avait duré juste le temps qu'il fallait. Ah oui, j'ai eu le droit à un autographe, finalement !

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[photos: susie]

7 mars 2006

Queen Adreena + Driving Dead Girl au Grand Mix (Tourcoing) - 6 mars 2006

Le ticket indique le début du concert à 20h30, nous arrivons à 20h45. Nous entrons donc sans aucune file d'attente au sein du Grand Mix, et surtout sans fouille. Et heureusement, l'appareil photo n'était vraiment pas discrêt, et encore moins planqué. Après une petite perte de temps avant d'entrer dans la salle elle-même, à cause de l'obligation de cotisation de 1€ pour le bar associatif, nous pénetrons dans la salle elle-même alors que Driving Dead Girl est déjà sur scène. Un son lourd, rock. A vrai dire, nous étions un peu surpris de la qualité de cette première partie. Le set terminé, le public applaudit peu. Pourtant, je suis persuadé que beaucoup ont aimé. Nous nous approchons encore un peu de la scène pour en être à une distance de deux mètres.

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Autours de nous, l'impression ressentie fut que nous étions entourés de lesbiennes, peu fashion, avec dreads et/ou crane rasée, piercings et baggys. Après un court débat entre nous au sujet du Contrat Première Embauche, qui, je le reconnais, n'avait rien aucune raison d'être abordé à un concert, et qui plus est de Queen Adreena, les lumières s'éteignent et j'aperçois la bassiste se préparer, blonde décolorée telle une sbire de Marilyn Manson époque "Grotesk". Accessoirement, c'est aussi la soeur de Katie Jane, Melanie. Je tourne la tête, et Katie Jane s'approche de son micro avec un sourire névrosé. Le concert commence par "Kitty Collar Tight", histoire de mettre tout le monde d'accord sur la qualité vocale de la chanteuse. Durant les pauses entre les chansons, Katie Jane Garside en profite pour boire un liquide qui a de fortes chances pour être du vin blanc.   Elle manque par ailleurs de tomber de sa chaise durant une chanson, mais peu importe, elle est dans son trip, et nous emmène avec elle. Crispin Cray, le guitariste, semble lui être possedé par des sursauts violents à chaque note qu'il joue. "Suck" constitue la première chanson du rappel, réclamée par les deux homos qui dansaient de façon assez exhubérante derrière nous.
Le concert s'achève par "Jolene", une reprise de Dolly Parton, interprêtée a cappella. (à écouter aussi: la reprise des White Stripes) Un dernier sourire et Katie Jane s'en va.

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[photos : susie]
[liens : Driving Dead Girl - Queen Adreena - Katie Jane Garside]

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