Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
susie ain't your friend
susie ain't your friend
Publicité
susie ain't your friend
8 mai 2006

Jack The Ripper + Tarantula AD, Grand Mix - Tourcoing, le 5 mai 2006


Tarantula AD

Sans fouille à l'entrée, nous nous postons directement contre la scène, une bière à la main. Le Grand Mix a cette convivialité que seules les petites salles ont (la salle peut contenir 600 personnes). Les New-Yorkais de Tarantula AD commencent, le guitariste se trouve juste devant nous. Il joue avec une guitare à deux manches, comme Jimmy Page à la belle époque de Led Zeppelin. Il joue parfois alternativement pendant une même chanson avec les deux manches, l'un faisant office de guitare, l'autre de basse. Avec le batteur et le violoncelliste, ils sont trois sur scène. Comme à mon habitude, je sors l'appareil photo. Au bout de la deuxième, une petite tape sur l'épaule. L'agent de sécurité me dit que les photos sont interdites. Etonnant, Final Fantasy a été mitraillé il y a quelques jours sans bronchement de leur part. La musique est principalement instrumentale et part dans de jolies envolées, et la guitare joue un son gras. Le batteur demande au public la traduction de leur chanson "Love Cherry", à savoir "Cerise d'amour", inspirée soit-disant des amoureux des bancs publics (Brassens n'est pas loin) dont la France est peuplée, comme dans beaucoup de pays d'ailleurs. La présence du violoncelle me fait automatiquement penser à Apocalyptica, vu à l'occasion du concert de Rammstein en février 2005. Tarentula AD est aussi mélancolique mais bien moins metal. Ce qui en résulte: de longs passages dignes d'épopées épiques avant la mise à mort, caractérisée par la guitare. La pochette de leur dernier album, Book of Sand, traduit bien cet esprit. Le violoncelliste, énervé comme un taureau dans l'arène, frotte son archer sur les cordes avec une telle force qu'il en a quasiment usé deux lors du set. Dramatique, mélancolique, on n'y reste pas insensible.


Jack The Ripper

Lors de la pause entre les deux groupes, les instruments sont démontés et embarqués en coulisse de notre côté. Le vigile qui avait pris les piles de mon appareil photo fut même contraint d'y participer, malgré ses efforts pour faire semblant de regarder autre part d'un air faussement concentré. Bien fait ! Puis le guitariste de Jack The Ripper prend place devant nous. Au moins six guitares différentes, à accorder. Ce qui est bien, ce sont les petits voyants sur la pédale. Il joue une note, et sur le boitier un voyant s'allume rouge si la guitare est mal accordée, vert dans le cas contraire. Il reste plus qu'à tendre ou détendre la corde pour avoir la note juste.
Les huit membres du groupe font leur apparition après une petite musique d'intro, dans l'esprit de Jack The Ripper, le mystérieux tueur de Londres. Le chanteur, déchainé, danse sans limite et sans complexe, dans une grace digne d'un Michael Jackson (oui j'exagère, mais l'idée est là) et effrayant comme un Iggy Pop chantant "Nightclubbing". Pour la chanson "I was born a cancer", il nous dit que c'est une chanson sur le tabac. "Il parait qu'on n'aura bientôt plus le droit de fumer dans les lieux publics", déplore-t-il, lui qui enchaine cigarette sur cigarette depuis le début du concert. Un sondage rapide dans la salle, une majorité est contre cette interdiction. La salle est elle-même enfumée malgré les affiches. A la chanson suivante, une groupie au centre lui donne une clope et lui tend le briquet, comme pour le soutenir dans sa quête pour son cancer. "I was born to die of cancer", dit la chanson. Torturé pendant les chansons et communicatif entre celles-ci, le chanteur a parfois des mimiques proches de Marilyn Manson. Complètement dans son monde (le public avec), il a même sauté de la scène pour arriver jusqu'au bar. Peut-être s'agissait-il d'une tentative de slam manquée. Quand il est revenu sur la scène, à la fin de la chanson, il s'est assis sur une chaise et a murmuré un timide "Personne ne m'aime... J'espère que vous aurez une pensée pour nous entre 2h et 3h du matin, quand nous serons seuls dans notre chambre d'hotel...". La groupie (celle qui avait auparavant donné la cigarette) a gémi un "noooon", à croire qu'elle voulait elle passer la nuit dans ses bras. Après les deux rappels et l'ovation amplement méritée du public, je me récupère la setlist du bassiste. Une excellente surprise ce concert, doublé d'un souvenir, c'est ce qu'on peut appeler un concert rentable, d'autant plus quand on est invité!

Les albums :

[Photos : susie (Tarantula AD) - vinciane (Jack The Ripper) trouvée sur Le Cargo]
[Tarantula AD : site officiel - My Space] [Jack The Ripper : site officiel - My Space]

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité