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susie ain't your friend
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susie ain't your friend
8 octobre 2006

Rock en Seine, Domaine National de St Cloud - le 26 août 2006

rock_en_seine

Arrivés à la gare du Nord à peu après 14h30, il nous faut pas moins de 45 minutes pour arriver sur le site. Au fur et à mesure que nous approchons de la station de métro située à quelques pas du festival, la population se met à ses couleurs: tshirt de temps en temps, mais surtout bracelets, synonymes des pass pour les deux jours. Ah les vaches, ils ont vu The Raconteurs (avec Jack White) hier. De même, un individu arbore nonchalament un badge VIP qui pendouille de son baggy. La pression monte. Au sortir du métro, la pluie tombe, nous sortons les parapluies, en espérant que celle-ci soit courte. Certains quémandent pour l'achat d'une place, leur demande est inscrite sur une feuille de papier. Sans succès apparent. Cette journée est sold-out, et la venue de Radiohead y est pour beaucoup. Nous suivons les festivaliers jusqu'à l'entrée, après avoir traversé une forêt de distributeurs de flyers et même de cd's gratuits (cd intitulé "Rip it up and start again").
Fouille assez basique à l'entrée, ils laissent les bouteilles d'eau et même les appareils photos. Dommage, on n'en avait pas. Nos poches se remplissent à nouveau de divers objets : tour du cou SFR, coussin Levis, et surtout boules Quiès multicolores avec sticker "Ile de France". Au moins un objet qui servira.
A cette heure indéterminée, Broken Social Scene en est déjà à sa dernière chanson, sous une ovation du public. Nous les apercevons de loin, ça avait l'air effectivement pas mal du tout. Passage obligé par les nombreux stands, qui semblent plus là pour leur promo que pour le festival en lui-même. Cette remarque peut également convenir au public.Très djeun (c'est un mot du dictionnaire, maintenant), très bo-bo, très jeunesse parisienne faussement désinvolte. L'on se rend compte que nous sommes, nous aussi, stéreotypés. Des jeunes qui n'écoutent pas de variété, mais ciblés de la même façon. Chienne de vie. Nous ne sommes qu'une copie, d'une copie, d'une copie. Hommage à Fight Club.

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XAVIER RUDD

Halte aux lamentations, Xavier Rudd, le playboy (faut le dire vite) australien commence à jouer, seul sur scène. Il remplace au pied levé un groupe qui a annulé au dernier moment et dont le nom m'échappe. Lui, c'est un mec cool. Voire "kioule". C'est dire s'il l'est. Blond, il joue d'une pléthore d'instruments plus ou moins connus. Batterie, guitare, djembé, didgeridoo. Et il est vrai que de ce point de vue, il a du mérite, Xavier Rudd. Une espèce de Yann Tiersen surfeur, à la sauce Ben Harper. Cette musique lente plonge le public, qui apprécie visiblement la performance artistique. A vrai dire, ces sons m'incommodent, d'autant plus que tout cela me semble répétitif, et que surtout, le public explose à chaque changement de rythme. Comme les afficionados des boîtes de nuit le feraient pour un simple set de DJ, un samedi soir.

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SKIN

Le temps que la foule se disperse probablement pour voir Phoenix, nous nous collons contre les barrières et attendons Skin, le nom de l'ex-chanteuse de Skunk Anansie. Revêtant un bonnet noir et une veste à paillettes tel Michael Jackson dans Billie Jean, sa voix parait surpuissante en comparaison avec son physique assez frêle. Skin, avec son crâne rasé, ses yeux malicieux, et son sourire jusqu'aux oreilles, j'adore. Elle prononce même quelques phrases en français "merci vous êtes très gentils". Le premier grand moment du concert qui n'a pourtant duré qu'une quarantaine de minutes fut "Faithfulness", chanson atypique de son avant dernier album solo "Fleshwounds", interprété à la perfection dans les moments lents, qui nous permettent d'apprécier sa voix, et dans les moments rapides, avec un gros renfort de la basse. Un peu après s'enchainent deux titres de l'ère Skunk Anansie, "Charlie Big Potatoe" et l'archi-connu "Hedonism (just because you feel good)". La claque. Chaque émotion est démultipliée, quand Hedonism est interpretée en accoustique et qu'elle est reprise avec tout le public. Et là, on commence à se demander pourquoi elle n'est pas plus connue. Comme toute bonne chose, le concert finit trop vite, le guitariste jette quelques médiators. Une fille parvient à en toucher un, sans toutefois parvenir à l'attraper. Puis l'objet disparait on ne sait où. Au moment de récupérer les sacs, je le vois derrière la barrière, et une photographe me le donne gracieusement.
Setlist : Alone in my room / She's on / Faithfulness / Movin' / Charlie Big Potatoe / Hedonism / Just let the sun / Take me on / I can dream

Dur de se remettre d'une telle émotion, nous quittons la scène de la Cascade pour nous approcher de loin de la scène de l'Industrie, où se produit Rhesus, puis direction la Grande Scène pour Dead 60's. Nous profitons de l'audio, sans plus.

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Un peu plus tard et après la pause diner aux cheeseburgers aux prix très parisiens (5€, 3€ les frites), Beck commence son concert, et même avec un chapeau et des lunettes noires, tout le monde l'a reconnu. Il commence par "Loser", un titre qui met tout le monde d'accord. Les écrans géants diffusent un spectacle de marionnettes, qui est en fait l'exacte reproduction de ce qui se passe sur scène. Une idée plaisante voire géniale pour une courte période ou pour un concert intimiste, mais dans un concert où probablement plus de 25 000 personnes sont amassées autour de la même scène, ça devient nettement moins drôle. Parce qu'a environ 150m de la scène, Beck et ses acolytes ne font pas plus de 5cm, et les écrans géants sont supposés effacer cette distance. Les marionnettes étaient réussies, et leur playback aussi, c'est déjà ça.

Puis arrive le concert le plus attendu de la journée, celui de Radiohead. Indescriptible.
Setlist : Airbag / 2+2=5 / The National Anthem / My Iron Lung / Morning Bell / Fake Plastic Trees / Videotape / Nude / The Gloaming / Paranoid Android / All I Need / Pyramid Song / Lucky / The Bends / I Might Be Wrong / Idioteque / Everything In Its Right Place
Rappel : You And Whose Army / Bodysnatchers / There There / Karma Police

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Commentaires
A
Oui c'était drôlement bien :)
L
enfin !!! ça faisait longtemps que je l'attendais cet article. vivement l'année prochaine pour un autre festival.<br /> moi+<br /> <br /> (c'est qoi ce rétrolien???)
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