Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
susie ain't your friend
susie ain't your friend
Publicité
susie ain't your friend
27 août 2005

Festival Pukkelpop - Hasselt (Belgique) le 19 août 2005

pukkelpop1

Partie 1 - La route et l'arrivée périlleuse à Hasselt (~3 heures)
Nous partons aux alentours de 11h, direction Hasselt. Les sandwichs préparés le matin même dans le sac, les vêtements de rechange ("au cas où"), les plans de Mappy, et bien évidemment les tickets d'entrée. Jusqu'à la frontière, tout se passe correctement, c'est ensuite que cela se gatte. Je propose un blâme aux autoroutes belges pour leur manque de clarté. Un nom de ville se trouve sur un panneau indicatif, et sur le panneau suivant, sensé confirmer le premier, cette ville n'est plus inscrite.

Autre exemple:

autoroutebelge

Dans cette situation, les trois premières voies en partant de la gauche mènent au Luxembourg, jusque là pas de problème. Par contre, si l'on veut sortir vers "Ring", on voit bien les deux flèches orientées vers la doite. Sur la photo il y a bien 5 voies, sauf que lorsqu'on aperçoit ces panneaux pour la première fois, il n'y en a que quatre. C'est en fait la voie la plus à droite qui se sépare en deux. Donc au départ, 5 flèches et 4 voies. Ca ne choque que moi?

Nous arrivons à Hasselt vers 14h il me semble, et nous sortons de l'autoroute pour notre plus grand soulagement. Sauf qu'aucun panneau Pukkelpop n'est visible, et nous entrons dans cette ville banale et calme qui ressemble à tant d'autres villes. Nous faisons demi tour et à un feu je demande à un jeune dans la voiture d'à côté et dont la fenêtre était ouverte "Pukkelpop, c'est de quel côté?". Visiblement il ne comprend pas ce que je dis, et pour cause, nous sommes dans les Flandres. Il m'indique tout de même que c'est sur la gauche. Ouf, sauvés.
Nous arrivons dans le parking. Il doit y avoir plus de 120 000 personnes sur les trois jours, la pelouse aménagée en parking est en conséquence immense. Après dix bonnes minutes, nous trouvons enfin une place. Affamés, nous mangeons les sandwiches en marchant vers l'entrée de Pukkelpop.

Partie 2 - L'immersion dans l'ambiance du Pukkelpop et les premiers concerts
Nous entrons dans l'enceinte du festival vers 15h20, heure de la fin du concert de Good Charlotte. Dommage. Les vigiles ne fouillent aucunement nos sacs, les deux appareils photo jetables sont donc sauvés, on aura nos propres souvenirs de cette journée. Une odeur plutôt désagréable nous titille les narines. Un coup d'oeil sur notre droite, des hommes urinent contre des panneaux. Charmant. Nous poursuivons la découverte des lieux, nous arrivons vers un chapiteau (Dance Hall) où joue Annie. Etonnant, les gens au fond s'arrêtent quelques minutes et repartent, provoquant un balet incessant de curieux tantôt interessés, tantôt blazés. Nous poursuivons notre route et arrivons au Boiler, avec les dj's Ed & Kim. Il fait une chaleur étouffante, et comme la techno n'est pas notre tasse de thé, nous retournons sur nos pas. Nous apercevons la Marquee, où s'éclatent une petite dizaine de MC's, Goldie Lookin' Chain.

04_glc

Le public visiblement les connait, l'ambiance est bonne. La première chanson que nous entendons s'appelle Guns don't kill people, rappers do. Tant de poesie nous fatigue intellectuellement, nous tenons deux chansons.
Nous nous rendons à la scène qui se trouve à proximité, où aucun groupe ne jouait à ce moment là. On se dit que c'est la Main Stage, tellement l'espace est grand. Vérification faite, la Main Stage se trouve à un autre endroit. Sur le chemin, nous croisons un char et des échassiers, avec peinture sur le corps, qui déambulent. Autours de nous, des dizaines de stands où l'on peut manger (pizzas, cuisine vietnamienne, frites, hamburgers...), acheter des cigarettes, gagner des cadeaux...
Sur la Main Stage se produisent Zornik, que nous ne connaissons pas non plus.

02_zornik

Nous arrivons à être assez près, sans être serrés du tout. Nous tournons le dos à Zornik et nous reposons sur l'estrade d'une cafétaria, devant nous se trouve un autre chapiteau, le Club. Un groupe de jeunes, bourrés à la bière, tapent du pied. Il est aux alentours de 16h30, certains commencent fort! Le temps se gâte légèrement, avec quelques gouttes de pluie. A noter, le rapide passage aux toilettes - je me demandais comment c'était à l'intérieur, je n'ai pas été déçu: aucune ventilation ni évacuation, les excréments stagnent dans une cuve. Vous comprenez que ce passage aux toilettes fut rapide, tant au point de vue de l'odeur que la propreté. Au sens propre comme au figuré, c'était à vomir.
Nous retournons à la Skate Stage où se produisent The Dwarves. Ca crie pas mal, ce que Lou n'apprécie pas. Moi si, mais c'est le look du chanteur qui ne me plait pas. Apparence plutôt r'n'b. Le bassiste aussi se détache par son style, comment dire, particulier.

07_thedwarves
[photo2]

Il est affublé d'une cagoule bleue, apparence latex, et porte pour unique vêtement un slip tout moche. Nous partons avant de savoir s'il l'a enlevé au cours du set. Et d'après une recherche Google, il le fait régulièrement.

Partie 3 - L'enchaînement des concert les plus attendus de la journée
Nous retournons vers le Club, et nous collons contre les barrières pour assister au concert d'Emiliana Torrini. Le concert de la jolie italienne débute à 18h25. A ma droite, Lou est bloquée par les roues d'un handicapé et ne peut absolument plus bouger. Point d'enervement, Emiliana nous offre une musique douce, intimiste. Merci au Seigneur des Anneaux et la "Gollum's Song" de l'avoir popularisée. Elle se balance de gauche à droite, fermant les yeux, son poignet gauche contracté.

08_torrini1
[photo2]

Elle remporte un succès dont elle-même s'étonne, et nous demande s'il n'y a pas une femme nue derrière elle, tant les applaudissements sont chaleureux. "It's been really amazing", qu'elle nous dit avec son petit accent.

Dès la fin du concert, c'est au tour des Nighwish de prendre posséssion de la scène d'en face, la Main Stage. Quel concert, j'ai adoré l'ambiance que la chanteuse nous offrait, sa voix d'opéra sur des guitares métal, et le contraste sur certaines chansons avec la voix death metal de son guitariste blond et au bouc long de 15cm. Excellent moment, les écrans géants sont d'une grande utilité car beaucoup de monde s'est massé pour les voir. De plus la pluie s'est arrêtée, et le soleil se couche désormais sur Hasselt. Le concert débute par Dark Chest Of Wonders. Le claviériste, brun aux cheveux longs, semble tout droit sorti du film The Crow, tandis qu'un guitariste paraît étrangement petit (même sur l'écran géant !).

10_nightwish1
[photo2] [photo3] [photo4]

A la fin de ce concert, nous prenons notre pause diner, pendant que Fisherspooner, Futureheads, et Do Me Bad Things jouent sur différentes scènes. Nos sandwiches ne nous satisfont plus, et nous nous décidons à acheter autre chose. Comme en temps de guerre, on doit préalablement s'acheter des tickets repas avant de s'offrir les mets proposés. Trois euros = trois tickets repas, le prix d'une barquette de frites. Ce choix vers les frites est bien sûr exclusivement guidé par notre volonté d'immersion totale dans la culture populaire belge. Et comme quoi la frite tisse des liens, un flamand a voulu en gouter une. Dans un élan de générosité, je lui en offre gracieusement avec un nappage de ketchup piquant. La déshydratation nous menace, nous sortons du festival pour nous acheter une bouteille de soda. Une fois revenus à l'intérieur, les contrôles de sécurité se font bien plus drastiques que lors de notre première entrée, et la bouteille de soda nous est confisquée - paradoxe, des gobelets en plastiques sont vendus avec les boissons à l'intérieur. Je fais la remarque au vigile, ce qui ne lui plait visiblement pas et décide de fouiller mon sac de fond en comble. Il ne trouve pas l'appareil photo - c'est là tout l'interêt d'être désordonné - et nous laisse rentrer à nouveau.

Il est 22h, le concert de Marilyn Manson débute dans 10 minutes. C'est le parcours du combattant pour se rendre à la Main Stage, à croire qu'absolument tout le monde souhaite assister au show de l'Arch Dandy. La musique d'intro Antichrist Superstar débute alors que nous sommes à ce moment tout au fond. Nous essayons de nous faufiler, mais les gens sont bien plus serrés qu'à Zornik, par exemple.

14_manson1
[photo2] [photo3] [photo4] [photo5] [photo6] [photo7] [photo8] [photo9] [photo10]

Notre ami débarque donc avec sa troupe de blonds décolorés. Le show est identique que celui de Douai en juin dernier, la machine est bien en place, aucun évènement particulier. Manson se trompe plusieurs fois dans les paroles de The Dope Show et Beautiful People. Le son est plus mauvais que les autres groupes, ça sature beaucoup et le son des instruments est trop fort par rapport à la voix. Le concert se termine comme à l'accoutumée après un rappel par Antichrist Superstar.
Setlist : Antichrist Superstar Instrumental / The Love Song / Personal Jesus / Mobscene / Great Big White World / Tainted Love/ The Fight Song / The Nobodies / The Dope Show / Rock Is Dead / Sweet Dreams / The Beautiful People / Antichrist Superstar

Nous partons direction les scènes Marquee et Dance Hall, où se produisent Goldfrapp et Arcade Fire. Le problème est que je veux absolument voir les deux groupes, et Lou veut voir Goldfrapp. Nous passons rapidement devant les Arcade Fire, et allons voir Goldfrapp. Mais la fosse est encore une fois pleine, et l'on ne peut même pas entrer sous le chapiteau. Nous faisons demi tour et nous reposons au fond de la Marquee, devant les Arcade Fire. La voix du chanteur est identique au cd, c'est une musique que j'aime beaucoup, un mélange de beaucoup de style différents. Ils méritent tout à fait les éloges de la presse et des autres artistes. Nous partons un peu avant la fin pour voir la grosse tête d'affiche du festival, les Pixies!

25_pixies2
[photo2] [photo3] (d'autres photos à venir!)

Les Pixies s'étaient séparés en 1991, et depuis la reformation du groupe, ils n'ont pas fait de nouvel album. Comme pour Marilyn Manson, le concert proposé est un best of. Et ça commence très fort, Kim Deal commence les "houu houu" de Where Is My Mind! Le groupe s'éclate visiblement sur scène, Kim Deal a le sourire aux lèvres (quand ce n'est pas la cigarette), Frank Black n'a pas maigri mais sa voix est intacte, et c'est le principal. Le coté visuel n'a jamais été un outil de vente pour eux, la preuve encore cette fois ci. Frank Black a une chemise à carreaux, tandis que Kim Deal porte un pull orange, un haut à col blanc dessous. Quant au guitariste Joey Santiago et au batteur David Lovering, l'âge les a contraint à avoir la boule à zéro. Qu'importe, leur musique nous rappelle qu'ils font partie des groupes les plus avant gardistes, innovants et influents des années 80. Des mélodies à couper le souffle, des changements de rythme, la voix calme une seconde, et la seconde d'après le vacarme, c'est ça les Pixies. L'émotion des albums est parfaitement transmise durant le concert. Les meilleurs moments: Where Is My Mind, Monkey Gone to Heaven, et les chansons que j'attendais le plus, Caribou et Gouge Away. A la fin du concert, ils restent sur scène, discutent et rigolent, alors que le public les ovationne. Un petit signe de la main, c'est la déjà la fin. Non! Ils reprennent leur instruments pour jouer Gigantic, un titre à l'image du concert.
Setlist: Where Is My Mind? / Here Comes Your Man / Vamos / Nimrod's Song / Mr. Grieves / The Holiday Song / In Heaven / Wave of Mutilation / Something Against You / Monkey Gone to Heaven / Dead / Bone Machine / River Euphrates / Allison / Broken Face / Crackity Jones / Tame / Hey / Debaser / U-Mass / Isla de Encanta / Gouge Away / Stormy Weather / The Sad Punk / Planet of Sound / Caribou / Gigantic

A l'origine, après ce concert, nous avions prévu de voir les Stereo MC's, mais l'idée fut abandonnée car il restait à faire la route du retour et la fatigue se faisait de plus en plus ressentir.

[photos: susie - sauf l'autoroute!]

Publicité
Publicité
Commentaires
S
oui le retour j'ai plus tellement envie de le raconter! 3 heures de route, c'est la punition pour n'avoir pas une assez grande conception de la geographie belge !<br /> <br /> j'y pense, tous les gens à qui on a parlé à Pukkelpop (sauf au stand des frites) et à Paris étaient d'une grande gentillesse. à moins qu'ils étaient honorés qu'on daigne leur adresser la parole. uh uh
L
aaaahhh journée mémorable ! merci beaucoup !!! t'as oublié de raconter notre retour, où l(on s'est encore perdu....lol bref vive la belgique; et vive les flamands...hum...<br /> mille bisouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuusssssssssssssssssssss
Publicité