Supergrass, L'Aeronef - Lille, le 19 novembre 2005

22 novembre 2005

Supergrass, L'Aeronef - Lille, le 19 novembre 2005

Il fait froid en ce 19 novembre, les 3°C extérieurs refroidissent rapidement l'excitation du concert d'un groupe que l'on dit sous-estimé. Heureusement l'attente dans le froid avant l'ouverture des portes n'a pas lieu, avec une arrivée à 19h40 pour un début (supposé) à 20h.

La première partie était Asyl, qui viennent de La Rochelle (ravi de le savoir). Niveau look, des jeans stretch, voire un peu retro (je pense au guitariste). Le bassiste semble presque débutant, il ne quitte pas son instrument des yeux, pour ne pas rater de note. Pourtant, personne ne l'aurait entendue, sa fausse note, tellement la musique était répétitive et monotone. Des chansons en anglais, en français, aux paroles (quand elles étaient audibles) très recherchées : "un deux trois, quatre cinq...". Ca fait du bien quand ça s'arrête. Comme dirait Hitchcock, "beaucoup de bruit pour rien". Enfin Asyl nous a donné l'occasion de sourire, notamment quand le chanteur après avoir dansé à la Iggy Pop veut reprendre son micro, et le loupe. Ou bien à la fin de leur set, quand le batteur rate l'enjambement de sa batterie et évite une grosse gamelle de justesse. Ce même batteur qui s'égosille sur les "un deux trois quatre!" pour annoncer à ses camarades le début d'une chanson. On rigole mais ce dernier ressemblait étrangement au petit ami de "ma Audrey". Plutôt bien foutu torse-nu, je ne savais pas!
Asyl, ben qu'ils y restent! (d'accord, elle est nulle et facile)

Le temps de débarasser la scène pour laisser place à Supergrass, l'on apprend que le batteur ne sera pas le batteur habituel, pour cause de paternité. Ca bouleverse une vie.

Le noir se fait, et Gaz Combes arrive seul, un chapeau, un costume. Gaz enfile sa guitare, et commence St Petersburg. Sans comparaison aucune avec le groupe précédent, ça en jette. Deuxième chanson également accoustique, puis arrive un bassiste. Au bout de x chanson, le groupe est au complet, et les chansons deviennent plus anciennes, et donc plus rythmées, plus britpop que le dernier album. Gaz Combes prend visiblement beaucoup de plaisir sur scène, mouille la chemise et fait participer le public, qui en redemande. Finalement l'ambiance est tellement bonne que a commence à se bousculer dans le milieu de la fosse, et donc à vouloir faire bouger un peu tout le monde. Le tout est bon esprit. Sauf que ceux contre les barrières au centre semblent avoir été éjectés durant le mouvement de foule. Nous sommes contre les barrières également, mais légèrement sur la gauche, et nous restons en place. Le concert se termine par une véritable ovation faite à Supergrass, qui est une réelle bonne suprise. J'en reviens presque à regretter de ne pas avoir payé pour ce concert, ça en valait le coup!
Toutes les bonnes choses ont une fin, et les premières setlists distribuées nous passent sous les yeux, tout comme les baguettes du batteur et les médiators du chanteur. Finalement je me jette sur une setlist du pianiste (la force du desespoir). J'en suis encore étonné de l'avoir attrapée.